Sciences économiques et sociales

Classe de PREMIERE

Comment les entreprises sont-elles organisées et gouvernées ?

Regards croisés

Sommaire

1 – Le travail et l’entreprise… en BD

2 – COURS & VIDEOS en ligne

3 – ARTICLES (Brief.eco.fr et autres)

4 – LIVRES… à consulter au CDI ?

Contenu

1 – Le travail et l’entreprise… en BD

TURBULENCES (BD)

LES METIERS DANS LE TRANSPORT ARERIEN

Pilote de ligne, hôtesse, steward… Les métiers du transport aérien ont longtemps fait rêver. Mais avec l’accroissement de la concurrence, le quotidien de la profession est souvent moins glamour. Stress, maladies professionnelles, augmentation des rotations et pressions en tous genres viennent contrebalancer les derniers privilèges qu’ils défendent coûte que coûte. Embarquement immédiat à bord des appareils, au plus près des équipes de la compagnie Air Fonce, pour découvrir ce que cachent les vieilles images d’Epinal. Toute ressemblance avec une grande compagnie aérienne française est bien sûr purement fortuite ! [4e de couverture]

Baptiste Virot est né en 1987 à Strasbourg, où il vit toujours. Diplômé de la section Illustration des Arts décoratifs de cette même ville en 2012, il est l’auteur et l’illustrateur de nombreuses bandes dessinées, publiées entre autres par Les Requins Marteaux, Psoriasis Éditions ou L’Employé du Moi.

CASTERMAN, coll. “Sociorama”, 2016, 168p., 978-2203095557

Disponible au CDI : BD VIR

ENCAISSER

Dans le supermarché Batax, on trouve de tout, comme le rêvait le fondateur de cette entreprise familiale qui a réussi. Mais entre pressions au rendement, clients mécontents et syndicats complaisants, la vie derrière la caisse n’est pas facile. A force de tout encaisser, on risque de craquer…  [4e de couverture]

Marlène Benquet, sociologue au CNRS, a enquêté pendant 3 ans, en travaillant comme caissière dans un grand groupe de supermarché, puis en réalisant un stage à la maison mère du groupe et enfin auprès de la principale organisation syndicale de l’entreprise. Elle a tiré deux livres consacrés au sujet : Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution et Les damnées de la caisse, Enquête sur une grève dans un hypermarché.

Née en 1980, Anne Simon signe livres jeunesse et albums BD depuis sa sortie des Arts Déco de Paris. Elle a ainsi mis en image les biographies dessinées de Corinne Maier consacrées à Marx, Freud & Einstein. Perséphone aux enfers, son premier album BD, a reçu le prix Jeune Talent à Angoulême en 2004. Elle collabore aussi régulièrement à Okapi, Je Bouquine, Astrapi…).

CASTERMAN, coll. “Sociorama”, 2020, 168p., ISBN-13 ‏: ‎978-2203100206

Disponible au CDI : BD SIM

CHANTIER INTERDIT AU PUBLIC (BD)

LES METIERS DANS LE BÂTIMENT & TRAVAUX PUBLICS

La collection Sociorama signe la rencontre entre bande-dessinée et sociologie. D’un côté, des sociologues amateurs de BD qui ont créé l’association Socio en cases ; de l’autre, des auteurs de BD curieux de sociologie. Ensemble, ils ont initié une démarche originale : ni adaptation littérale, ni illustration anecdotique, mais des fictions ancrées dans les réalités du terrain. Toute ressemblance n’est pas pure coïncidence… Que se passe-t-il derrière les palissades d’un chantier de construction ? Avec Hassane, ferrailleur novice et maladroit, et Soleymane, coffreur expérimenté sans papiers, découvrez les coulisses du bâtiment. Ou comment faire son trou dans l’intérim et la sous-traitance quand on est sans papiers, encaisser les plaisanteries racistes, tenir les cadences tout en faisant semblant de respecter la sécurité… Une BD sans garde-fou ! [4e de couverture]

Claire Braud, née en 1981, a remporté le prix Artemisia en 2012 avec son album Mambo, à L’Association. Toujours chez le même éditeur, Alma, paru en 2014, et immédiatement repéré par la critique, l’a confirmée en tant que nouvelle auteur à suivre de très près. Elle vit et travaille à Paris. Nicolas Jounin, sociologue, a enseigné pendant sept ans à l’université Paris-8-Saint-Denis. Il est l’auteur, à La Découverte, de Chantier interdit au public. Enquête parmi les travailleurs du bâtiment (Poche 2009), et, avec Pierre Barron, Anne Bory, Sébastien Chauvin et Lucie Tourette, de On bosse ici, on reste ici ! La grève des sanspapiers : une aventure inédite (2011).

CASTERMAN, coll. “Sociorama”, 2016, 168p., ISBN-13 ‏: ‎978-2203095281

Disponible au CDI : BD BRA

SOUS LA BLOUSE (BD)

LES METIERS DE LA CHIRURGIE… CÔTE FEMME

Au bloc opératoire, celui qui décide, c’est le “patron”. Mais comment faire quand on est une femme ? Julie, étudiante qui ne sait pas encore quelle spécialité choisir, et Florence, chirurgienne qui aimerait bien avoir un poste, sont confrontées aux stéréotypes tenaces d’un métier qui se veut viril. Derrière sa façade aseptisée, l’univers de l’hôpital est fait d’épreuves, parfois bien en-dessous de la ceinture…  [4e de couverture]

Emmanuelle Zolesio, ancienne élève de Normale Sup Lyon, elle a consacré sa thèse de sociologie à la chirurgie au féminin et se spécialise dans les questions de genre. Elle vit à Lyon. Marion Mousse est l’une des nombreuses facettes graphique d’un talent polymorphe… Portant une veine semi réaliste et parfois fantasque, il prête son talent aux aventures d’un duo loufoque d’enquêtrices créées par Lisa Mandel au scénario.

CASTERMAN, coll. “Sociorama”, 2017, 168p., ISBN-13 ‏: ‎978-2203030060

LA BANLIEUE DU 20H (BD)

LES METIERS DU JOURNALISME

Jeune journaliste, Jimmy fait ses débuts au service des faits divers du journal télévisé. On l’envoie couvrir la banlieue : il découvre alors comment on fabrique l’information sur ces quartiers populaires.

Jérôme Berthaut, docteur en sociologie, maître de conférences à l’université de Bourgogne (Dijon), est spécialiste de la sociologie des médias et des quartiers populaires. Helkarava, illustrateur français de 28 ans, vit et travaille à Paris. Actif sur la blogosphère, il a reçu le prix du jury de la Révélation blog BD 2013 du festival d’Angoulême. Il a reçu le 1er prix du concours Dessinateur de demain 2014 de BDFIL et a été finaliste du concours Jeune talent 2015 du festival d’Angoulême. Cet album pour la collection Sociorama est sa première réalisation BD pro.

CASTERMAN, coll. “Sociorama”, 2016, 168p., ISBN-13 ‏: ‎978-2203120068

2 – COURS & VIDEOS en ligne

Ressources proposées par le Cité de l’économie

FRISE CHRONOLOGIQUE (interactive) : thème du TRAVAIL et de l’ENTREPRISE

(des origines à nos jours)

Ressources proposées par l’Académie de Versailles

Ressources proposées par le Collège de France

3 – ARTICLES (Brief.eco.fr et autres)

4 – LIVRES… à consulter au CDI ?

STUPEUR ET TREMBLEMENTS

Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant. D’erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu’au rang de surveillante des toilettes, celui de l’humiliation dernière. Une course absurde vers l’abîme – image de la vie –, où l’humour percutant d’Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne. Entre le rire et l’angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l’auteur d’Hygiène de l’assassin le Grand Prix du roman de l’Académie française en 1999. [4e de couverture]

Amélie Nothomb est un écrivain belge de langue française. Elle est né le 13 août 1967 à Kobe, au Japon, où son père, le baron Patrick Nothomb, fut ambassadeur de Belgique. Belgique, qu’elle ne connaîtra qu’à 17 ans, pour y terminer ses études de philologie romane à l’Université libre de Bruxelles.

Le Livre de Poche, 2001, 186p., ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2253150718

Disponible au CDI : 843 NOT

NOTRE USINE EST UN ROMAN

Ce livre est une première : jamais l’histoire d’une grande entreprise n’avait encore été écrite de cette façon, du point de vue de ses salariés. Après une longue lutte menée contre la fermeture d’un site de recherche pharmaceutique à Romainville, en région parisienne, des salariés de Sanofi-Aventis ont voulu raconter leur histoire collective du milieu des années 1960 à nos jours. Ils se sont regroupés en association et ont confié leurs témoignages à un écrivain qui a conçu ce livre comme un roman. Les trajectoires des personnages- ouvriers, cadres, techniciens, chercheurs – en forment la trame, à la fois chronique d’un site industriel et roman choral, récit intimiste et épopée contemporaine. Leur parcours dessine un demi-siècle d’histoire : celle des conditions de travail héritées du ” paternalisme ” industriel, de l’occupation de l’usine en Mai 68, de l’élection de François Mitterrand, de la vie syndicale au quotidien, du féminisme, des conséquences de la mondialisation, des fractures au sein du mouvement ouvrier… C’est le portrait d’une génération avec ses joies, ses espoirs et aussi ses désillusions qui est brossé ici de manière vivante et imagée. Aucun ouvrage théorique sur le capitalisme ou la condition sociale ouvrière n’aurait pu le faire aussi bien. [4e de couverture]

Sylvain Rossignol est un jeune écrivain et militant qui a déjà remporté plusieurs prix récompensant ses nouvelles.

Editions La Découverte, 2008, 414p., ISBN-13 ‏: ‎978-2707154620

Disponible au CDI : 331.7 ROS

SOCIOLOGIE DES ENTREPRISES

Qu’est-ce qu’une entreprise ? Depuis quand est apparue cette entité socioéconomique originale ? Que nous apprennent l’étude historique de son évolution et l’examen de la diversité de ses formes ? Comment appréhender sociologiquement l’entreprise ? En quoi n’est-elle pas une simple organisation ? Dans quelle mesure l’entreprise est-elle autonome vis-à-vis de son environnement ? Jusqu’où est-elle capable de définir elle-même ses stratégies ? Pourquoi la notion d’institution est-elle importante pour comprendre l’entreprise ? Que peut-on dire de sa responsabilité sociale et environnementale ? Qu’échange-t-elle avec la société qui l’entoure ? Comment aider l’entreprise à devenir plus coopérative, à être moins anonyme vis-à-vis de ses salariés ?
Ce livre montre que l’analyse sociologique apporte une contribution majeure à la compréhension du monde des entreprises, dans sa diversité et ses relations avec la société. [4e de couverture]

Christian Thuderoz, sociologue, est chargé de recherches au CNRS. Il est maître de conférences à l’INSA de Lyon.

La Découverte, coll. “Repères”, 128p., 2010, ISBN-13‏ : ‎978-2707166654

Disponible au CDI : 306.36 THU

LA TRANSFORMATION DIGITALE DES ENTREPRISES

L’expression ” transformation digitale ” ou ” transformation numérique ” s’est développée dans le langage courant. Employée pour qualifier les transformations des pratiques de travail liées à la généralisation de l’usage des smartphones, des tablettes et de l’univers applicatif et matériel qui leur est associé dans le quotidien des salariés, ce terme recouvre des réalités parfois très différentes. En quoi la transformation digitale se distingue-t-elle de l’informatisation des processus de travail? Quels sont les enjeux de cette transformation pour les entreprises ? Quels modes de management peut-on mettre en place pour accompagner cette transformation? Comment cette transformation réinterroge-t-elle l’organisation et les relations au travail ? En s’appuyant à la fois sur un travail d’écoute et d’observation des pratiques de terrain et sur une mise en perspective théorique, cet ouvrage présente les tenants et aboutissants de ces transformations. Pour traiter de ces questions, l’auteur utilise en particulier les travaux menés dans le cadre du Club Digitalisation et Organisation de l’Anvie. [4e de couverture]

Aurélie Dudézert, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et de Bordeaux et docteur de Centrale Paris, est professeur des universités à l’université Paris Sud, membre du laboratoire RITM. Spécialiste du management des systèmes d’information, elle étudie les transformations organisationnelles liées à leur mise en œuvre au sein des organisations. Elle anime depuis 2014 le Club Digitalisation et Organisation de l’Anvie.

La Découverte, coll. “Repères”, 128p., 2018, ISBN-13‏ : ‎978-2348036019

Disponible au CDI : 658.4 DUD

LA THÉORIE DES PARTIES PRENANTES

Les ” parties prenantes ” sont celles d’une entreprise, autres que ses actionnaires, qui ont un lien avec son activité, la subissant ou ayant une influence sur elle. Elles sont primordiales pour la prospérité de l’entreprise […] La notion de partie prenante est généralement utilisée pour désigner un acteur impliqué dont les attentes sont à prendre en compte par les décideurs privés et publics. La référence aux parties prenantes renvoie à une conception de l’entreprise fondée sur une gouvernance négociée, où la maximisation de la valeur pour l’actionnaire n’est pas le critère ultime. Dans ce modèle, les enjeux et les intérêts de ceux qui ne sont pas les actionnaires et les investisseurs sont primordiaux pour la prospérité de l’entreprise, au-delà de la propriété du capital. Ce livre […] tente de la faire reconnaître [cette théorie] comme un modèle à la fois concret et prospectif de la démocratie en entreprise, permettant de poser les éléments d’un contrat social au sein d’un capitalisme mondial patrimonial salarié. [4e de couverture]

Maria Bonnafous-Boucher, docteur HDR, directeur de la recherche à Novancia Business School Paris, codirecteur de la chaire de recherche en entrepreneuriat de la chambre de commerce et d’industrie de Paris-Île-de-France (HEC, ESCP Europe, Novancia, Esiee Paris), vice-présidente de European Business Ethics Network France.
Jacob Dahl Rendtorff, docteur HDR, est professeur associé à l’université de Roskilde (Danemark), professeur invité à la Copenhagen Business School (Danemark) et président de European Ethics Network Scandinavie.

La Découverte, coll. “Repères”, 128p., 2014, ISBN-13 ‏: ‎978-2707146533

LES MEILLEURES PRATIQUES DE GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Depuis le début des années 1990, les pratiques de gouvernance d’entreprise (fonctionnement du conseil d’administration, indépendance des administrateurs, mise en place de comités d’audit et de rémunération, etc.) ont fait l’objet de nombreuses tentatives de codification. Compte tenu des scandales financiers récurrents, l’observateur intéressé est en droit de s’interroger sur la nature et la valeur des recommandations émises dans les codes de bonne conduite, souvent ” vendus ” comme des catalogues de ” meilleures pratiques “. Existe-t-il réellement de ” meilleures pratiques ” de gouvernance d’entreprise ? De quoi s’agit-il ? Quels sont les arguments susceptibles de fonder la définition des ” meilleures ” ? Qui édicte les règles et qui en fait la promotion ? Quelle est leur légitimité ? Comment s’intègrent-elles dans la législation et dans la pratique des entreprises ? Quelle est la pertinence des recommandations actuelles sur les ” meilleures pratiques ” de gouvernance ? Peuvent-elles évoluer ? [4e de couverture, extrait]

Peter Wirtz, docteur et agrégé de sciences de gestion, est professeur à l’université Lyon 3, où il exerce la fonction de vice‑président chargé de la recherche. Auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur la finance et la gouvernance d’entreprise, il est membre du centre de recherche Magellan de IAE Lyon School of Management et participe aux travaux du club recherche de l’Institut français des administrateurs (IFA).

La Découverte, coll. “Repères”, 128p., 2019, ISBN-13 ‏: ‎978-2348054655

LA RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE

Pourquoi et comment les entreprises intègrent-elles à leurs objectifs économiques, des objectifs environnementaux et sociaux ? […] Le mouvement de ” responsabilité sociale d’entreprise ” (RSE) qui s’est développé ces dernières années remet-il en cause les approches traditionnelles de la firme ? Pourquoi et comment les entreprises intègrent-elles à leurs objectifs économiques des objectifs environnementaux et sociaux ? Dans cette édition entièrement renouvelée et actualisée, les auteurs présentent l’évolution des différentes approches du concept de RSE ; ils analysent la pression des parties prenantes, les discours, les pratiques, et mettent en lumière les dilemmes et les limites de la RSE, notamment dans son approche managériale utilitariste ; ils montrent que les entreprises sont redevables à la société et concernées par les enjeux du développement durable. Enfin, ils présentent les principaux dispositifs nationaux et internationaux qui font émerger les prémices d’un nouveau cadre de régulation pour la RSE des firmes multinationales. En proposant une nouvelle lecture des rapports entre les activités économiques et la société, cet ouvrage ouvre des perspectives de réflexion utiles aussi bien aux chercheurs qu’aux acteurs concernés (milieux économiques, syndicats, ONG…). [4e de couverture, extrait]

Michel Capron est professeur émérite de sciences de gestion de l’université Paris-VIII-Saint-Denis. Il a été vice-président de la Plateforme nationale française d’actions globales pour la RSE (2013-2015).
Françoise Quairel-Lanoizelée est chercheure associée à DRM, Université Paris-Dauphine.

Ils sont coauteurs de Mythes et réalités de l’entreprise responsable (La Découverte, 2004) et de L’Entreprise dans la société, une question politique (La Découverte, ” Grands Repères/Manuels “, 2015).

La Découverte, coll. “Repères”, 128p., 2016, ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2707190642

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Quels sont les enjeux de la gestion des ressources humaines, ou GRH, aujourd’hui ? Au-delà de sa fonction – assurer l’adéquation entre ressources humaines et besoins de l’entreprise –, la GRH participe au pilotage des organisations et à l’efficacité productive. Mais, confrontée à des environnements changeants, elle doit s’adapter en permanence. À l’opposé d’une vision normative, cet ouvrage souligne l’importance de la diversité des contextes et de la pluralité des acteurs dans la configuration des politiques et des pratiques de GRH. Son approche est originale : présentant les principes de gestion des entreprises (anticipation, segmentation, régulation), elle interroge la façon dont ils orientent les pratiques de GRH (évaluation, formation, rémunération, sécurisation des trajectoires professionnelles) et intègrent des obligations légales renouvelées. Elle permet ainsi de comprendre comment la GRH contribue à l’émergence de nouveaux modèles d’organisation et de nouvelles normes de gestion. [4e de couverture]

Anne Dietrich est maître de conférences, habilitée à diriger des recherches en sciences de gestion, à l’IAE-Université de Lille et membre du LEM (Lille Économie Management) UMR-CNRS 9221. Elle a publié de nombreux articles et des ouvrages sur le management des compétences.

Frédérique Pigeyre
, agrégée de sciences de gestion, est professeure à l’université Paris-Est Créteil, membre du conseil de l’IRG (Institut de recherche en gestion). Elle dirige également le département des études doctorales de la Comue Paris-Est. Elle a cosigné plusieurs ouvrages sur la GRH et le management des compétences et publié de nombreux articles.

La Découverte, coll. “Repères”, 128p., 2016, ISBN-13 : 978-2707191151

Disponible au CDI : 658.3 DIE

LA SOCIETE MALADE DE SA GESTION

Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social

Sous une apparence pragmatique, la gestion constitue une idéologie qui légitime la guerre économique et l’obsession du rendement financier. Les ” gestionnaires ” installent en fait un nouveau pouvoir managérial. Il s’agit moins d’un pouvoir autoritaire et hiérarchique que d’une incitation à l’investissement illimité de soi dans le travail pour tenter de satisfaire ses penchants narcissiques et ses besoins de reconnaissance. Il s’agit d’instiller dans les esprits une représentation du monde et de la personne humaine, en sorte que la seule voie de réalisation de soi consiste à se jeter à corps perdu dans la ” lutte des places ” et la course à la productivité. Or, pour comme pour mieux assurer son emprise, cette logique déborde hors du champ de l’entreprise et colonise toute la société. Aujourd’hui, tout se gère, les villes, les administrations, les institutions, mais également la famille, les relations amoureuses, la sexualité… Le Moi de chaque individu est devenu un capital qu’il doit faire fructifier. Mais cette culture de la haute performance et le climat de compétition généralisée mettent le monde sous pression. Le harcèlement se banalise, entraînant l’épuisement professionnel, le stress et la souffrance au travail. La société n’est plus qu’un marché, un champ de bataille insensé où le remède proposé aux méfaits de la guerre économique consiste toujours à durcir la lutte. Face à ces transformations, la politique, à son tour contaminée par le ” réalisme gestionnaire”, semble impuissante à dessiner les contours d’une société harmonieuse, soucieuse du bien commun. Peut-on néanmoins échapper à l’épidémie ? Peut-on repenser la gestion comme l’instrument d’organisation et de construction d’un monde commun où le lien importe plus que le bien ? C’est en tout cas la piste qu’ouvre ici le diagnostic du sociologue clinicien. [4e de couverture]

Vincent de Gaulejac, membre fondateur de l’Institut international de sociologie clinique, professeur de sociologie à l’université Paris VII-Diderot, il est notamment l’auteur de Qui est ” je ” ? (Seuil, 2009) et de Travail, les raisons de la colère (Seuil, 2011).

Le Seuil, coll. “Point”, 2009, 275p., ISBN-13 : 9782757844458

Disponible au CDI : 302 GAU

SOUFFRANCE AU TRAVAIL

La banalisation de l’injustice sociale

Les Français souffrent et ne le disent pas. Comment faisons-nous pour tolérer le sort des chômeurs et des « nouveaux pauvres » ? Et comment parvenons-nous à accepter sans protester des contraintes de travail toujours plus dures, dont nous savons pourtant qu’elles mettent en danger notre intégrité mentale et physique ? Christophe Dejours, spécialiste du travail, découvre à l’origine de ce consentement silencieux la peur et la honte. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance sans perdre la raison, on se protège. À la lumière du concept de distorsion communicationnelle de Jürgen Habermas et de celui de banalité du mal d’Hannah Arendt, il met au jour le processus qui fonctionne comme un piège. Alors la souffrance devient impensable. Et l’injustice sociale banalisée… [4e de couverture]

Christophe Dejours, psychiatre, psychanalyste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et directeur de l’équipe de recherche “Psychodynamique du travail et de l’action”.

Le Seuil, coll. “Points”, 2014, 256p., ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2757841983

Disponible au CDI : 158.7 DEJ

GOUVERNANCE

Le management totalitaire

Dans les années 1980, les technocrates de Margaret Thatcher ont habillé du joli nom de gouvernance le projet d’adapter l’Etat aux intérêts et à la culture de l’entreprise privée. Ce coup d’Etat conceptuel va travestir avec succès la sauvagerie néolibérale en modèle de “saine gestion”. Nous en ferons collectivement les frais : déréglementation de l’économie, privatisation des services publics, clientélisation du citoyen, mise au pas des syndicats, ce sera désormais cela gouverner. Appliquée sur un mode gestionnaire ou commercial par des groupes sociaux représentant des intérêts divers, la gouvernance prétend à un art de la gestion pour elle-même. Entrée dans les moeurs, évoquée aujourd’hui à toute occasion et de tous bords de l’échiquier politique, sa plasticité opportune tend à remplacer les vieux vocables de la politique. En 50 courtes prémisses, Alain Deneault montre la logique de cette colonisation de tous les champs de la société par la gouvernance. Car cette “révolution anesthésiante” doit être bien comprise : elle participe discrètement à l’instauration de l’ère du management totalitaire. [4e de couverture]

Alain Deneault, docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII, enseigne la pensée critique en science politique à l’Université de Montréal. Il est notamment l’auteur de Noir Canada (Ecosociété 2008) ; Offshore (Ecosociété/La Fabrique 2010) et Paradis sous terre (Ecosociété/Rue de l’Echiquier 2012).

Lux Editeur, 2013, 194p., ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2895961550

Disponible au CDI : 351 DEN

LIBRES D’OBÉIR

Le management, du nazisme à aujourd’hui

Reinhard Höhn (1904-2000) est l’archétype de l’intellectuel technocrate au service du IIIᵉ Reich. Juriste, il se distingue par la radicalité de ses réflexions sur la progressive disparition de l’État au profit de la “communauté” définie par la race et son “espace vital”. Brillant fonctionnaire de la SS – il termine la guerre comme Oberführer (général) -, il nourrit la réflexion nazie sur l’adaptation des institutions au Grand Reich à venir – quelles structures et quelles réformes ? Revenu à la vie civile, il crée bientôt à Bad Harzburg un institut de formation au management qui accueille au fil des décennies l’élite économique et patronale de la République fédérale : quelque 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation à distance, y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, la gestion des hommes. Ou plus exactement l’organisation hiérarchique du travail par définition d’objectifs, le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens à appliquer. Ce qui fut très exactement la politique du Reich pour se réarmer, affamer les populations slaves des territoires de l’Est, exterminer les Juifs. Passé les années 1980, d’autres modèles prendront la relève (le japonais, par exemple, moins hiérarchisé). Mais le nazisme aura été un grand moment managérial et une des matrices du management moderne. [4e de couverture]

Johann Chapoutot est professeur d’histoire contemporaine à l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Spécialiste de l’histoire de la culture nazie et d’histoire politique et culturelle contemporaine, il est notamment l’auteur de La Loi du sang : Penser et agir en nazi (Bibliothèque des Histoires, 2014) et de La révolution culturelle nazie (Bibliothèque des Histoires, 2017).

Gallimard, 2020, 176p., ISBN-13 : ‎978-2072789243

Disponible au CDI : 943.086 CHA